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COMMEMORATION DE L’INSURRECTION POPULAIRE : « ce ne sont pas les dépôts de gerbes de fleurs … ou les minutes de silence qui vont réveiller nos morts » (CDAIP)

En prélude à la commémoration du 2e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle appelle les autorités à tout mettre en œuvre pour qu’il y ait vérité et justice pour les martyrs  de l’insurrection populaire mais aussi du putsch manqué de septembre 2015.

 

Vérité et justice. Tel est le vœu cher de  la coordination des CDAIP pour tous les martyrs de l’insurrection populaire mais aussi du putsch manqué de septembre 2015. Et elle  l’a fait savoir au cours sa conférence de presse du 26 octobre 2016, à Ouagadougou. De l’avis des conférenciers, deux ans après l’insurrection populaire, rien en la matière n’a été fait pour l’éclatement de la vérité et justice, deux principes fondamentaux et préalables avant toute réconciliation nationale. «  Il ne peut y avoir de réconciliation nationale véritable sans vérité et justice véritables », a indiqué le porte-parole de la coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou, Yacouba Kientéga  qui a saisi l’occasion pour mettre en garde « tous ceux qui sont en train de mener campagne pour le pardon ou une quelconque réconciliation sans justice et  vérité ». « Nous disons qu’ils  sont en train de pêcher en eau trouble…parce que tant qu’il y aura des rancœurs, et qu’il n’y aura pas de vérité et de justice, on ne pourra jamais parvenir au pardon et à la réconciliation vraie », a martelé M. Kientéga qui a pointé du doigt la Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER) portée sur les fonts baptismaux le 16 octobre dernier, et qui,  à son avis, s’inscrit dans une logique qui est de « perpétuer la culture de l’impunité ».

Interpelé sur la commémoration du 2e anniversaire de l’insurrection populaire avec  l’harmonisation des programmes par le gouvernement et l’opposition,  à travers la Coalition des forces démocratiques pour un vrai changement (CFDC), Yacouba Kientéga a été on ne peut clair. « Nous ne voulons pas de ce genre de commémorations.  Il ne faut pas faire des commémorations juste pour augmenter sa cote de popularité politique. Il faut faire des commémorations de fond où on sent qu’il y a une véritable volonté de résoudre les questions de fond posées lors de l’insurrection, notamment  les questions de justice, et de sécurité, laquelle est aujourd’hui une préoccupation majeure. Nous pensons  que les autorités n’en font pas une préoccupation majeure au regard du calvaire vécu par  ceux qui sont sur le terrain pour assurer  notre sécurité. Nous disons que ce ne sont pas les dépôts de gerbes de fleurs, ou les conférences et  discours politiques ou les minutes de silence qui vont réveiller nos morts, mais lorsque tout sera mis en œuvre  pour  que les familles puissent recouvrer en tout cas la quiétude après avoir su qui et qui ont décidé,  de sang-froid,  de  tuer leurs enfants, leurs frères », a-t-il dit.

Toutefois, la coordination des CDAIP invite la population à participer aux activités commémoratives qui se tiendront dans les quartiers, secteurs et arrondissements afin de rendre hommage et exiger justice pour les martyrs de l’insurrection et de la résistance contre le putsch.

 

Colette DRABO

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