Le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, était face à la presse ce 25 septembre 2020 pour faire le point de la campagne agricole 2020/2021 et aussi le bilan de l’action de son département de 2016 à 2020.
La campagne agricole de saison humide 2020-2021 a connu une installation tardive certes, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter car actuellement, elle est jugée bonne dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-est, du Plateau central, du Centre-sud, du Sahel et des Hauts-bassins. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre en charge de l’agriculture ce 25 septembre. Si dans ces régions, la campagne est jugée bonne, dans les régions des Cascades, de l’Est, du Centre-ouest, du Centre, du Centre-nord, du Nord et du Sud-ouest, elle est passable. A en croire le ministre, son département a tout mis en œuvre en vue d’aider le monde agricole à atteindre les objectifs de production de cette campagne, à savoir 5 670 000 tonnes de céréales, 1 586 tonnes de cultures de rente et 941 000 tonnes de cultures vivrières. Et l’une des dispositions prises a été l’introduction d’un mécanisme innovant de distribution des intrants et équipements agricoles dénommé Agri voucher. Ainsi, 39 000 tonnes d’engrais minéraux, 12 300 tonnes de semences améliorées, 109 tracteurs équipés, 114 motoculteurs avec accessoires, 5 165 équipements à traction animale et 1020 animaux de trait sont autant d’appuis mis à la disposition des producteurs à des prix subventionnés.
La crise sécuritaire et ses effets sur la campagne agricole a poussé le département de Salifou Ouédraogo à prendre un certain nombre de mesures. « Les actions ont consisté à aménager en faveur des personnes déplacées, 5000 ha de terres cultivables et à mettre à leur disposition 100 tonnes de semences améliorées et 1250 tonnes d’engrais », a confié le ministre pour qui des mesures de mitigations ont également été prises face à la pandémie du Coronavirus. A l’en croire, 150 points de vente de céréales ont été ouverts au profit des populations vulnérables, y compris les producteurs agricoles et 25 000 tonnes de vivres d’un coût total de 8 milliards 735 millions de FCFA, ont été mises à la disposition des personnes vulnérables à des prix subventionnés.
De ce qui ressort du bilan de l’action ministérielle de 2016 à 2020, il est jugé satisfaisant, même si des efforts restent encore à fournir, si l’on en croit le ministre qui a estimé que son département s’est employé à actionner les leviers du développement agricole, conformément au programme présidentiel et au Plan national de développement économique et social (PNDES). Alors que le PNDES a prévu la réalisation de 35 000 ha de bas-fonds en ce qui concerne le volet aménagements hydro-agricoles, le ministre a indiqué qu’à la date du 30 juin 2020, ce sont près de 24 000 ha de nouveaux bas-fonds qui ont été aménagés, soit un taux d’exécution de 70% de la cible. « 16 000 ha de nouveaux périmètres irrigués ont été aménagés et 4 500ha de périmètres irrigués réhabilités. 2000 puits maraichers ont été réalisés et près de 20 000 tubes PVC octroyés aux acteurs en vue de soutenir les productions agricoles de saison sèche », a dit le ministre. En matière d’économie agricole, en 5 ans, 20 unités de transformation de produits agricoles dans les zones à forte production sur une cible de 31 unités ont été réalisées. Pour la conservation des produits agricoles, 268 magasins et aire de séchage, 97 unités de conservation de produits maraichers et 4 comptoirs d’achats ont été construits, selon le ministre Ouédraogo qui a détaillé les différentes actions entreprises par son département, entre autres les réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires dans le domaine agricole, au développement durable des productions agricoles, ou à la sécurisation foncière.
Colette DRABO
