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BURKINA: le FMI encourage le régime Kaboré à réduire la masse salariale

Plus d’un Burkinabè savait que la hausse de la masse salariale constatée dans le budget 2019 qui vient  d’être adopté à travers la loi de finances à l’Assemblée nationale,  ne passerait pas inaperçue aux yeux des partenaires qui appuient le Burkina dans sa politique de développement économique et social. Eh bien, le Fonds monétaire international (FMI) vient de se signaler. En effet, dans un communiqué, cette institution financière encourage le gouvernement burkinabè à enrayer « la hausse insoutenable de la masse salariale » (836 milliards de F CFA en 2019). Elle encourage les autorités à « accélérer les réformes globales déjà en cours en matière de compensation dans le secteur public afin d’enrayer la hausse insoutenable de la masse salariale du secteur public », peut-on lire dans le communiqué signé par Tao Zhang, Directeur général adjoint et président par intérim du FMI. Selon le FMI, « malgré certaines améliorations, ces dernières années, les indicateurs de développement humain du Burkina Faso restent parmi les plus bas du monde et la pauvreté reste élevée ». Il rappelle également que le Burkina Faso est un pays à faible revenu confronté à des problèmes de développement importants. Le FMI se montre très inquiet de la proportion qu’a prise la masse salariale de l’Etat, ces dernières années. Car, de 330 milliards de F CFA en 2013, cette masse salariale va atteindre, en fin 2018, 700 milliards de F CFA et passera à 836 milliards en 2019.  Face à cette croissance exponentielle de la masse salariale, le FMI estime que des efforts devraient être faits à court terme pour contenir la croissance de la masse salariale, notamment en réduisant « les recrutements dans les secteurs non prioritaires et en examinant la possibilité de rationaliser les indemnités et les primes ». Aussi, le Burkina devrait, pour se mettre sur une bonne trajectoire économique, conseille l’institution, axer ses efforts sur la création d’un espace budgétaire. Cet espace budgétaire devra, conseille le FMI, être dédié aux « dépenses prioritaires en matière d’investissement, de sécurité sociale et de sécurité par le biais d’une mobilisation accrue de recettes; maîtrise des dépenses récurrentes, notamment de la masse salariale; et amélioration de l’efficacité des dépenses ».

In « Le Pays »

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