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BAN KI-MOON A BUJUMBURA : Nkurunziza superstar

Le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), Ban Ki-Moon, était hier, lundi en fin d’après-midi, à Bujumbura au Burundi, avec un agenda très chargé ! Il y a rencontré le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain-Aimé Nyamitwe, la classe politique, notamment les figures de l’opposition qui n’ont pas pu fuir le Burundi. Après ces derniers, Ban Ki-Moon rencontrera ce mardi, le président Pierre Nkurunziza himself . Mais, rencontrer Nkurunziza pour parler de quoi ? Des violations massives des droits de l’Homme au Burundi ? Ou chercher à convaincre le pasteur-président d’accepter de quitter le pouvoir ? Difficile d’y répondre. En tout cas, l’initiative est louable, étant donné qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Car, grâce aux démarches entamées depuis le début de la crise, la communauté internationale a pu arracher des avancées, même si elles sont insignifiantes. Il s’agit de l’annulation de quelques mandats d’arrêt internationaux contre des opposants en fuite, la réouverture de deux radios privées et l’acceptation d’une mission de trois experts mandatés par le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme. Ce qui n’est pas rien.

Il est temps de mettre fin à la boucherie de Pierre Nkurunziza

Mais à l’allure où vont les choses, on a l’impression que c’est le pasteur-président qui dicte sa loi à tous les grands de ce monde qui cherchent à négocier avec lui. Rappelons un peu les choses. La violence que connaît le Burundi a commencé depuis le 26 avril 2015. L’opposition et la société civile se sont insurgées contre un troisième mandat du président Pierre NKurunziza. Cette crise a coûté, d’avril à nos jours, la vie à plus de 500 personnes, fait 4 000 arrestations, des dizaines de milliers de disparus et plus de 220 000 personnes réfugiées dans les pays voisins. Pour un pays qui compte environ 10 millions d’habitants, c’en est trop. Avec un nombre aussi élevé de morts, on peut dire que la communauté internationale caresse le pasteur dans le sens du poil. On le négocie, on le supplie, on s’agenouille parfois même devant lui. A tel point qu’on est tenté de dire que Nkurunziza est devenu une superstar. En tout cas, il est temps que la communauté internationale se lève comme elle l’a fait au Mali contre le coup d’Etat du capitaine Amadou Aya Sanogo pour mettre fin à la boucherie de Pierre Nkurunziza.

Issa SIGUIRE

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