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ATTAQUES REPETEES : « trop, c’est trop ; s’ils sont incompétents, le mot démission existe…» (Moussa Zerbo)

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a animé, ce 6 septembre 2018, une conférence de presse au cours de laquelle elle s’est prononcée sur la cacophonie constatée récemment autour de la date du référendum sur la nouvelle Constitution, sur la dégradation de la situation sécuritaire, la prochaine marche de protestation de l’opposition prévue le 29 septembre prochain et le projet de légalisation de l’avortement au Burkina.

 

Le 26 août dernier, le président de la Commission électorale  nationale indépendante (CENI), Newton Hamed Barry,  annonçait dans un tweet, la date du  référendum sur la nouvelle Constitution pour le 24 mars 2019. Le lendemain, le ministre en charge de l’Administration territoriale démentait ladite information, arguant qu’aucune date n’est encore officielle car  n’ayant pas fait objet d’un  consensus. Un double langage qui a laissé plus d’un Burkinabè évasif. Et s’est sans gants que le parti du Lion a fustigé cette sortie du  président de la CENI. Pour les conférenciers, cette sortie est une « dérive » et s’apparente à une non- maitrise des textes régissant l’institution et le processus électoral. « Le président de la CENI est en train de perdre sa crédibilité. Nous l’invitons  à se ressaisir et à observer une stricte neutralité et un respect des textes », a affirmé Adama Sosso, 2e vice-président de l’UPC.

Sur la situation sécuritaire devenue de plus en plus préoccupante, l’UPC regrette que les attaques se répandent maintenant sur tout le territoire. Selon les conférenciers, l’UPC a toujours fait des propositions au pouvoir actuel qui les a « royalement ignorées ». Pour eux, c’en est de trop les fils qui meurent sur le champ de bataille parce que ne disposant de moyens adéquats pour faire face à l’ennemi.  « La vaillante armée n’a pas de problème d’hommes ou de compétences… Le problème, c’est ce gouvernement peu soucieux de leurs conditions de travail, qui se contente de messages de condoléances et de décorations à titre posthume », a fulminé M. Sosso. Et le député Moussa Zerbo, porte-parole principal de l’UPC,  d’ajouter : « trop, c’est trop ; s’ils (parlant du pouvoir) sont incompétents, le mot démission existe, qu’ils le fassent ».

Concernant la marche-meeting du 29 septembre prochain, l’UPC rassure que toutes les dispositions seront prises en interne pour garantir la sécurité des manifestants. De ce fait, le parti invite le gouvernement à en faire de même, comme il est de son rôle. Par ailleurs, les conférenciers ont mis en garde le pouvoir contre tout ce qui adviendrait à un seul chevet d’un manifestant, sous le prétexte de l’insécurité. « Aucun cheveu  d’un manifestant ne doit être touché par qui que ce soit », ont-ils prévenu. Ils n’ont pas manqué de lancer un appel à la mobilisation.

Revenant sur le projet de légalisation de l’avortement en vue, le parti de Zéphirin Diabré dit s’y opposer énergiquement. De l’avis des conférenciers, ce «  ballon de sonde » envoyé par la majorité ne passera. « Aucune promesse d’argent, de faveurs ou autres, ne doit corrompre le MPP est ses alliés au point qu’ils veuillent légaliser l’avortement », ont-ils déclaré.

Colette DRABO

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1 commentaire

Jules lesage 6 septembre 2018 at 18 h 08 min

La courte échelle, c’est facile d’échouer à des élections et passer le temps à inviter les vainqueurs à démissionner pour vous laisser la place. Bande d’apatrides, la mort de nos braves soldats ne vous préoccupe pas, sauf le pouvoir que vous e pouvez acquérir par les voies legales

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