ActuBurkina
A la une Edito

ATTAQUE DE BOSSO : Le pied de nez de Boko Haram à la CEDEAO

La secte islamiste Boko Haram a encore fait parler d’elle. En effet, les insurgés islamistes ont attaqué, vendredi dernier, la ville de Bosso dans la région de Diffa, au Niger, à la frontière avec le Nigeria. Le bilan est lourd : 30 soldats nigériens et 2 soldats nigérians tués, 76 soldats nigériens et nigérians blessés. Que c’est choquant de voir des militaires censés disposer d’un arsenal et d’un savoir-faire à la hauteur du péril, se laisser ainsi massacrer ! C’est la preuve que Boko Haram n’a pas encore fini de surprendre et n’a pas dit son dernier mot. C’est le moins que l’on puisse dire. Que s’est-il donc passé ? Où étaient ces militaires pour être ainsi pris au dépourvu? Que faisaient-ils pour se laisser surprendre de la sorte ? Etaient-ce de nouvelles recrues sans expérience ? Toujours est-il que cette tragédie remet en cause tous les efforts déployés pour contrer la secte islamiste et interpelle les Etats africains et la communauté internationale dans cette lutte entreprise contre Boko Haram, il y a bien des années. Ceux-ci doivent se réveiller car dans la lutte contre un tel ennemi, il n’y a pas de répit. Et  il n’y a pas de place pour le relâchement et le laxisme.

Cette attaque est une gifle faite à l’armée nigérienne

Boko Haram ne dort ni ne se fatigue et cela, il faut le comprendre une fois pour toutes. L’Afrique doit donc  réfléchir à la mise en place d’une force commune anti-terroriste pour contrer ce type d’attaques. Que de sommets, que de rencontres pour lutter contre le terrorisme ! Mais rien n’y fit. L’heure n’est plus aux discours, il faut passer à l’action car, avec cette attaque, Boko Haram se moque une fois de plus de l’Afrique et de la communauté internationale. De fait, en décidant de passer à l’attaque au moment où se tient le sommet de la CEDEAO, Boko Haram ne pouvait pas trouver mieux pour refaire un pied de nez aux Etats africains. C’est donc un message fort que ces fous d’Allah ont voulu faire passer comme pour montrer à la CEDEAO, que sa mort qu’elle avait prédite, n’est pas pour demain. Où est donc passée cette force multinationale de l’Autorité du Lac Tchad ? En tout cas, cette attaque est une gifle faite à l’armée nigérienne et au-delà, à l’ensemble des armées de la sous-région. C’est dire si le combat contre Boko Haram doit être perpétuel. Et, dans ce combat, la collaboration des populations est nécessaire pour détecter tout mouvement suspect.

Christine SAWADOGO

Articles similaires

Assemblée des sociétés d’Etat : 19 entreprises réalisent un bénéfice de plus de 140 milliards de FCFA

ActuBurkina

BURKINA- COTE D’IVOIRE : « … rien n’indique que les deux pays soient prêts à faire des concessions », selon Benoît Beucher, chercheur à l’IMAF

ActuBurkina

Développement endogène: Des habitants de Somgandé initient un projet citoyen au profit d’un établissement

ActuBurkina

1 commentaire

ZAONGO Moussa 6 juin 2016 at 12 h 31 min

Il y a des faits qui méritent qu’on s’y attardent pour comprendre où peut se situer exactement la solution. Depuis qu’on parle de terrorisme hors du continent jusqu’à l’intérieur du continent, nous pouvons nous poser plusieurs questions dont celle-ci que fait les grandes nations, les donneurs de leçons en démocratie, les gendarmes du monde. Les armes utilisées par les terroristes, ne sont pas fabriquer en Afrique, ni acheté en Afrique. Elles sont fabriquées là-bas, et achetées là-bas. Nous savons aussi que ces groupes possèdent des armes de pointes que disposent les pays de là-bas que beaucoup de pays d’Afrique n’en dispose. En ce moment tout affrontement devient disproportionnel. Chers illustres dirigeants de nos états, il est grand que vous changiez les fusils d’épaule. Autant que faire se peut, écartez ceux de là-bas, aux différentes stratégies de lutte contre ces malfaiteurs. Bannissez les condamnations tambours battants au profit d’un langage ferme.

Répondre

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR