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ARRESTATION DE MILITANTS EN RDC : Kabila se trompe de combat

Le 15 mars 2015, plusieurs personnes dont des Sénégalais, un activiste burkinabè, un diplomate américain, des journalistes congolais et étrangers, des musiciens, des artistes, des logisticiens congolais et des activistes congolais dont Fred Bauma (membre du mouvement citoyen la LUCHA) et Yves Makwambala, ont été arrêtés par l’Agence nationale de renseignements (ANR) de la République démocratique du Congo, alors qu’ils prenaient part à un atelier de la jeunesse pro-démocratie à Kinshasa, en RD Congo. Pour les uns, la libération est intervenue quelques heures ou quelques semaines après. Mais pour Fred Bauma et Yves Makwambala, douze mois se sont écoulés et les deux jeunes Congolais sont toujours détenus et cela, sans jugement, quand bien même ils sont accusés de faits graves, en l’occurrence pour association de malfaiteurs, offense au chef de l’Etat, incitation à la désobéissance civile et atteinte à la sûreté de l’Etat.

Kabila s’illustre de la pire des manières

Pour les défenseurs des droits de l’Homme, ces deux jeunes Congolais sont détenus pour le seul fait d’avoir exprimé pacifiquement leurs opinions politiques. Un an après leur arrestation, que de temps écoulé ! Mais la détermination du peuple congolais, notamment la société civile, est plus que forte pour réclamer la libération de ces deux activistes qui, ont entamé une grève de la faim pour se faire entendre. Un an de cachot pour avoir pris part à une activité qui,

somme toute, se faisait en toute légalité, surtout que les autorités congolaises ont été informées en amont. Dans quel monde sommes-nous ? Qu’en est-il de la liberté d’expression, de la liberté individuelle et collective au pays de Joseph Kabila ? Bafouées, et c’est le moins qu’on puisse dire ! Kabila, pour tout dire, se trompe de combat. Il fait feu de tout bois pour obtenir un troisième mandat, encouragé en cela par les mauvais exemples que constituent ses pairs de la sous-région qui se soucient comme d’une guigne, de la démocratie. On avait cru qu’après l’extradition de Jean Pierre Bemba à la Cour pénale internationale (CPI), Kabila mettrait un point d’honneur à résoudre les problèmes des Congolais, mais que nenni. L’homme s’illustre de la pire des manières, notamment à travers des actes de répression contre son propre peuple contre son propre peuple.

Christine SAWADOGO

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