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APPELS A UN RETOUR DE BLAISE COMPAORE : « option politique inopportune, dangereuse et inacceptable », selon 3 partis politiques

Trois des 6 partis politiques ayant claqué la porte du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) en mai 2017 ont animé, le 23 septembre, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont confié  vouloir « attirer l’attention du peuple sur la dangerosité d’un retour de Blaise Compaoré » au Burkina Faso.

Depuis un certain temps, les appels à un retour de Blaise Compaoré par l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), par des Organisations de la société civile et des individus, sont devenus de plus en plus récurrents et pressants. Une option que ne partagent d’ailleurs pas le Parti écologiste pour le développement nouveau (PEDN), le Parti pour la démocratie et la fédération (PDF/LAAFI), et le  Parti centriste pour la démocratie et le progrès (PCDP), trois partis des 6 qui ont quitté le navire du CFOP  en mai dernier  pour « convenance personnelle à chaque parti ». Les responsables de ces partis qui ne se réclament ni de l’opposition, ni de la majorité,  l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue le 23 septembre, à Ouagadougou. Selon le président du PEDN, Evrard Sorgo, un retour de l’ex-président est une « option politique inopportune dangereuse et inacceptable ». « Parmi les facteurs provoquant le plus l’instabilité politique, figure en bonne place le retour des anciens chefs d’Etat. Un ancien chef d’Etat qui part suite à une insurrection populaire et qu’on réclame son retour, il y a lieu de méditer sur la question. Quelles sont les motivations intérieures et extérieures qui peuvent pousser un ex-président à revenir dans le pays ? N’oublions pas que nous venons d’une insurrection populaire où la stabilité est fragile avec en sus les attentats terroristes. Faisons attention, c’est un projet dangereux », a estimé M. Sorgo. « Qui peut assurer aujourd’hui que le retour de Blaise Compaoré peut garantir la stabilité et la paix ? », a-t-il interrogé avant d’appeler les camps politiques à  mesurer leur degré d’intérêt  tout en ayant à l’esprit la stabilité du pays.

 En tout état de cause, les conférenciers ont invité les Burkinabè à plus « de vigilance face à projet dont on ignore les tenants et les aboutissants ». « Ne cédons pas aux marchands d’illusions et travaillons à préserver les acquis de l’insurrection populaire chèrement acquis  au prix du sang de nos sœurs, mères, frères et pères », a conclu M. Sorgo.

Les animateurs de la conférence de presse étaient Evrard Sorgo, président du Parti écologiste pour le développement nouveau (PEDN), Abdoul Diallo, président du Parti pour la démocratie et la fédération (PDF/LAAFI), et Inoussa Ouédraogo, président du Parti centriste pour la démocratie et le progrès (PCDP). Les autres partis absents étaient le Parti Fasocrate (PF), le Parti des patriotes panafricanistes (PPP) et l’Union des démocrates progressistes (UDP).

Colette DRABO

 

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