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AN 5 DU SOUDAN DU SUD : l’indépendance mortellement piégée

Les violences ont repris de plus belle au Soudan du Sud, du nom de ce jeune Etat qui vient de célébrer ses cinq ans d’indépendance. En effet, le 9 juillet dernier, alors que le président Salva Kiir et son vice-président, Riek Machar,  tenaient une rencontre avec les Hommes de médias à Juba, des affrontements ont opposé l’armée sud-soudanaise aux ex-rebelles. Le bilan provisoire est très lourd. On dénombre plus de 150 morts.   Ces violences interviennent au moment où  tout le monde croyait que l’heure était maintenant à l’accalmie entre les deux rivaux. Et ce qu’il faut surtout regretter, c’est que malgré l’appel au calme lancé  par les deux leaders, les armes continuent de crépiter à travers les artères de la ville de Juba.  C’est peu de dire que ce fut un anniversaire sans faste, sur fond de violence inouïe. Ainsi donc, 5 ans après, le Soudan du Sud  se trouve toujours dans une situation politique instable. En effet, après avoir  traversé près de deux ans de guerre civile, le pays a bien du mal à retrouver ses marques à cause des ego surdimensionnés de ses dirigeants.

Il serait bon que l’on mette hors-jeu le président Salva Kiir et son vice-président

Les multiples accords de paix signés çà et là, n’auront rien changé. En tout cas, les tensions de ces derniers jours montrent, une fois de plus, que le Soudan du Sud est indigne de toute indépendance vis-à-vis de Karthoum.  Car, ni Salva Kiir, ni son vice-président, Riek Machar, ne méritent d’être à la tête de ce pays. De par leur incurie, ils  ont fini par convaincre le monde entier de leur  incapacité à rassembler les Sud-Soudanais. Du reste, si ces deux chefs ne parviennent pas jusque-là à convaincre leurs hommes à déposer les armes, comment peuvent-ils prétendre diriger le pays ? En tout cas, pour un retour à la paix au Soudan du Sud, il serait bon que soient mis  hors-jeu le président Salva Kiir et son vice-président, tant ils ont fait la preuve de leur mauvaise foi et de leur incurie.   L’Union africaine (UA) ne peut pas donc rester les bras croisés face à cet état de fait. Encore moins les Etats-Unis qui portent la responsabilité morale et historique de l’indépendance du Soudan du sud. D’ailleurs, pourquoi ne pas mettre le jeune Etat africain sous tutelle de la communauté internationale s’il y a lieu ?

Mamouda TANKOANO

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