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ALOURDISSEMENT DES PEINES DES PUTSCHISTES AU BURUNDI : Le verdict de la honte

Le 9 mai dernier, au Burundi, 21 officiers de l’armée et de la police ont été condamnés en appel à la prison à vie, pour leur implication dans la tentative du coup d’Etat manqué contre  le président Pierre Nkurunziza. Les condamnés sont aussi astreints à payer plus de 6 millions de francs burundais à  l’armée, la police, le parti au pouvoir et la radio Rema, proche de Nkurunziza. En clair, les putschistes ont vu leurs peines respectives s’alourdir. Si  pour une atteinte à la sûreté de l’Etat, les putschistes écopent de la prison à perpétuité, que devrait-il en être  pour le satrape Nkurunziza par qui la violence est entrée au Burundi à cause de son entêtement à s’octroyer un troisième mandat ? Et qui massacre à tour de bras tous ceux qui osent contester son pouvoir illégal ?

Au Burundi, selon que vous êtes proche du pouvoir ou opposé au dictateur, les décisions de justice vous innocentent ou vous condamnent

La Justice burundaise s’est trompée de coupable. Elle donne une piteuse image d’elle-même pour avoir manqué de courage. Car, c’est Nkurunziza le problème et elle le sait très bien. Il mérite la prison à vie pour avoir attenté à la loi fondamentale. Ce n’est ni plus ni moins que de la Haute trahison ! Quant aux pauvres putschistes qui tentaient rien de moins que de sauver la Nation en danger, leur place est ailleurs plutôt qu’en prison. S’ils avaient réussi leur coup, c’est peu dire que beaucoup de vies auraient été sauvées. Et ils auraient certainement bénéficié de tous les honneurs de la Nation. Mais au Burundi, selon que vous êtes proche du pouvoir ou opposé au dictateur, les décisions de justice vous innocentent ou vous condamnent. C’est la justice du plus fort. Ce qui ne se fait pas dans un Etat de droit. En tout cas, ce verdict est celui de la honte.

Mamouda TANKOANO

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