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AFRIQUE DU SUD : 48 heures chrono pour Zuma pour démissionner

Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a confirmé mardi avoir exigé du président Jacob Zuma qu’il quitte le pouvoir et annoncé que le chef de l’Etat donnerait sa réponse mercredi.

« Le NEC (Comité national exécutif, organe de décision de l’ANC) a décidé de rappeler son camarade Jacob Zuma », a déclaré le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule.

« Nous ne lui avons donné aucune date butoir » mais « je sais que le président va répondre demain », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Johannesburg.

Le président Zuma, dont le second et dernier mandat expire en 2019, est empêtré dans de nombreux scandales de corruption qui ternissent l’image de l’ANC.

« Nous sommes déterminés à restaurer l’intégrité des institutions publiques, créer la stabilité économique et relancer l’économie de façon urgente », a ajouté Ace Magashule.

Le président Zuma n’est pas contraint constitutionnellement de se soumettre à la décision de son parti. S’il refuse d’obtempérer, le parti peut saisir le Parlement et voter une motion de défiance.

En cas de démission du président, le vice-président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, patron de l’ANC, le remplacera, a confirmé M. Magashule.

Au terme de discussions-marathon, le Comité national exécutif (NEC) de l’ANC a « rappelé » mardi avant l’aube le président en le sommant de démissionner dans les 48 heures, selon un membre du NEC joint par l’AFP.

Ni le parti, ni le président, muet depuis plusieurs jours, n’a encore communiqué officiellement sur l’issue de la réunion, mais le parti avait prévu une conférence de presse à son quartier général de Johannesburg mardi à 12H00 GMT.

En théorie, c’est donc la fin pour Jacob Zuma.

Mais le président, réputé retors, n’a aucune obligation constitutionnelle de se soumettre à la décision du NEC.

S’il refuse d’obtempérer, l’ANC lui forcera la main, a mis en garde Cyril Ramaphosa lors de tractations de dernière minute dans la nuit avec le président Zuma. Il déposera très rapidement une motion de défiance au Parlement…

Inflexible, le président a encore joué les prolongations. « Il racontait n’importe quoi, il voulait encore trois mois, il voulait rester au pouvoir jusqu’en août », a raconté le membre du NEC.

M. Ramaphosa lui a dit « de démissionner dans les 48 heures, sinon l’ANC déposerait une motion de défiance d’ici jeudi », a ajouté ce responsable du parti…

En prévision d’un refus du président, le groupe parlementaire de l’ANC devrait se réunir dès mercredi matin en vue de déposer rapidement une motion de défiance.

L’ANC est « décidé à mettre un point final à la crise avant la présentation du budget » le 21 février, a résumé à l’AFP l’analyste politique Dirk Kotze…

Si Jacob Zuma démissionne, il sera sauf énorme surprise remplacé par le vice-président Ramaphosa. Dans le cas d’un vote de défiance, le président du Parlement assurerait l’intérim jusqu’à l’élection du nouveau chef de l’Etat.

AFP

 

 

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