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ADMINISTRATION PUBLIQUE : le MPJDIUA dénonce les maux qui minent le secteur

Le Mouvement patriotique des jeunes pour la défense des intérêts des usagers de l’administration (MPJDIUA) a animé, le 11 mai 2020, à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé la corruption et l’absence de conscience professionnelle de certains agents publics.

Le MPJDIUA est remonté contre les « pratiques malsaines » qui sévissent au sein de l’administration publique burkinabè. Les responsables du mouvement l’ont fait savoir au cours de leur conférence de presse marquant le lancement officiel des activités du mouvement.     En tout cas, les conférenciers ne sont pas passés par quatre chemins pour dénoncer les maux qui minent l’administration publique burkinabè, notamment la corruption, l’absence de conscience professionnelle de certains agents publics et bien d’autres maux.  De l’avis des conférenciers, alors que le peuple nourrissait un profond désir de changement véritable avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, force est de constater que les mêmes pratiques décriées, persistent dans tous les secteurs de l’administration publique si elles ne sont tout simplement pas devenues inquiétantes. Non-respect des heures de travail, absences perpétuelles,  rackets et extorsions de certains usagers de l’administration en contrepartie  d’un service rendu et d’autres comportements contraires à l’éthique et à la déontologie sont entre autres maux dénoncés par le MPJDIUA. Or, de l’avis de  Moussa Ilboudo, coordonnateur du mouvement, et ses camarades, la masse salariale allouée à l’endroit des fonctionnaires est « couteux » alors que ces derniers sont « peu efficaces ». « Ils sont extrêmement couteux et peu efficaces. Pour preuve, plus de 836 milliards de FCFA, soit plus de la moitié de nos recettes propres sont affectées au paiement des salaires de seulement 200 000 agents publics. Cela est donc inadmissible pour un pays pauvre comme le nôtre. A cette allure,  le Burkina Faso ne se développera jamais », ont-ils  estimé. Ils n’ont pas manqué de critiquer la « célérité » avec laquelle les magistrats ont traité l’affaire des coupures de salaires opérées en mars dernier par le gouvernement avant de les exhorter à dépoussiérer les dossiers judiciaires en souffrance.  « Il aurait été opportun et juste que les magistrats dégagent la même célérité pour défendre non seulement les autres agents publics qui ont subi les mêmes coupures de salaires, mais également  pour traiter les nombreux dossiers judiciaires  en souffrance », a-t-il insisté. Et pour faire respecter les droits des usagers de l’administration publique, le MPJDIUA a invité les usagers à dénoncer « tout comportement irresponsable d’un agent public en déphasage avec la déontologie administrative ». Aussi entend-t-il  mener des actions plus fortes si toutefois les pratiques malsaines suscitées perdurent. « Nous envisageons au cas où ces pratiques persistent, la possibilité d’introduire une pétition à l’effet de relire le statut des magistrats car comme le disait un juriste bien averti, l’indépendance totale et l’impartialité des juges ne sont pas destinés au confort personnel des juges », a laissé entendre Moussa Ilboudo et ses camarades qui ont invité « l’autorité à prendre ses responsabilités face aux fonctionnaires qui ne respectent pas leurs obligations ».  

Soamindi Gilbert ONADJA

(Stagiaire)

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