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5e congrès ordinaire du SGB : pour la préservation des acquis du syndicat

Le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) a tenu, le 3 novembre 2018, à Ouagadougou,  son  5ème congrès ordinaire sous le thème : « Le SGB plus de 10 ans d’engagement et de lutte : acquis, insuffisances, défis et perspectives ». Ce 5e congrès devrait permettre à la structure de procéder à un  toilettage des textes fondamentaux du syndicat,  au  renouvellement du bureau national et à l’adoption des motions pour guider le nouveau bureau.

 En 13 ans d’existence, le SGB affirme sa détermination dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel des greffiers et la qualité du service public de la justice. A l’entame de ce congrès, le SG du SGB, Me Aboul Aziz Kafando a salué la bonne collaboration que le bureau national a entretenu durant son mandat avec les différents regroupements syndicaux au plan national en général, et avec les syndicats frères du secteur de la justice autour des points d’intérêts communs. Et le SG de du Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB) présent au congrès, d’exhorter les acteurs du monde syndical à renforcer les liens entre les membres et à travailler pour privilégier les actions qui préservent les intérêts du personnel de la justice.

Abordant les insuffisances qui sont en même temps les défis que compte relever le SGB,  Me Abdoul Aziz Kafando a confié que leur loi qui date de 2012 n’est pas encore intégralement appliquée, et 17 lois sont encore dans les tiroirs sans adoptions. Il  a également évoqué le projet de loi organique qui est en train de germer au niveau du ministère de la Fonction publique, ce qui est, à son avis, anticonstitutionnel, la remise en cause des libertés syndicales et le retrait des droits de grèves à certains corps de leur ministère. « En matière d’acquis, il faut noter, durant notre mandat, l’application en 2016 de la loi 054-2012 portant statut personnel du corps des greffiers. Nous avons pu élaborer plusieurs projets de loi tels que celui portant sur la rectification du reversement qui a permis qu’un greffier d’ancienneté de 20 ans soit au même niveau que celui de deux ans et sur des textes autorisant les grèves », a-t-il expliqué.

A entendre le SG, au-delà des avancées enregistrées en matière de justice au lendemain de l’insurrection populaire, des difficultés sont à noter. « Il convient de déplorer certaines tentatives de remise en cause des acquis chèrement arrachés au prix de sacrifices énormes des différents syndicats par le gouvernement. Il y a l’interdiction des sit-in et l’avant-projet de loi organique portant principes fondamentaux de la fonction publique qui en plus d’être anticonstitutionnel, porte en lui-même les germes d’une crise sans précédent dans l’administration publique burkinabè », a indiqué le SG qui  estime que face à un gouvernement qui a l’intention de supprimer à tout prix des acquis historiques, il est du devoir des syndicats de s’unir et de s’opposer par tous les  moyens à certaines mesures qui pour le SG relèveraient d’un autre siècle.

ISAAC SEGUEDA

(Stagiaire)

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