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52e SOMMET DE LA CEDEAO : d’importantes décisions prises

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso évoque, dans ces lignes qui suivent, les importantes décisions prises lors de la 52e session ordinaire de la CEDEAO. Lisez !

« La 52ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue à Abuja, capitale de la République fédérale du Nigeria et siège de l’institution, le 16 décembre 2017, en présence des chefs d’Etat dont le Président du Faso. D’importantes décisions ont été prises à l’issue du Sommet, en vue d’impulser une nouvelle dynamique à l’institution régionale ouest-africaine.

Précédée d’un huis clos des chefs d’Etat, l’ouverture officielle de ce 52ème Sommet est intervenue en début d’après-midi. A l’issue de leurs travaux, les chefs d’Etat et de gouvernement, après une analyse des rapports depuis la dernière session tenue à Monrovia en juin dernier, sont parvenus à des conclusions comportant d’importantes décisions ayant trait principalement au fonctionnement de la CEDEAO, à la paix et la sécurité dans l’espace régionale et à la demande d’adhésion de certains pays.

D’abord, conformément à la décision prise lors de la 48ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue les 16 et 17 décembre 2015 à Abuja, la Conférence a réaffirmé la fin des mandats en cours des fonctionnaires statutaires pour le 28 février 2018. A cet effet, la Conférence attribue le poste de président de la Commission de la CEDEAO à la République de Côte d’Ivoire. Le Président de la République de Côte d’Ivoire a présenté la candidature de Monsieur Jean Claude BROU, actuellement Ministre de l’Industrie et des Mines de la République de Côte d’Ivoire à ce poste et la Conférence approuve cette nomination de Monsieur Jean Claude BROU, en qualité de président de la Commission de la CEDEAO pour un mandat de quatre (4) ans à compter du 1er mars 2018. S’agissant de l’attribution des autres postes statutaires aux Etats membres, la Conférence invite le président sortant de la Commission à travailler dès à présent avec le président entrant pour faciliter la prise de fonction des nouveaux membres statutaires.

Pour ce qui est des autres décisions prises, après plus de 40 ans d’existence de la CEDEAO et déplorant le faible niveau du taux d’intégration économique, le Sommet a invité la Commission, en collaboration avec les Etats membres, à « accélérer la mise en œuvre des projets et programmes intégrateurs aussi bien dans le domaine des infrastructures que dans le domaine plus global de l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité des entreprises ».

Concernant la création de la monnaie unique, la Conférence a « salué les progrès réalisés par l’ensemble des Institutions de la CEDEAO impliquées dans la conduite des activités de la Feuille de route de la monnaie unique de la CEDEAO et a réaffirmé son engagement dans la poursuite et l’accélération de la réalisation » de l’agenda de l’intégration économique et monétaire de la CEDEAO. Sur la question, le Président du Faso a expliqué que « l’option a été toujours maintenue que 2020 doit être la date de la création de la monnaie de la CEDEAO étant entendu qu’on le ferait de façon progressive en considérant que tous les pays qui pourront répondre aux critères de convergence vont commencer à battre la monnaie CEDEAO en attendant que les autres pays puissent se conformer et intégrer le processus de cette monnaie-là ».

Au titre du processus de réforme institutionnelle en cours au sein des institutions de la communauté, la Conférence a, une fois de plus insisté sur la nécessité « d’opérer les réformes structurelles et institutionnelles propres à permettre aux institutions de la CEDEAO d’être plus efficaces et plus efficientes ». Elle a exhorté la Commission à « diligenter la mise en œuvre du projet de réforme institutionnelle et veiller à la mise en place des processus de gestion du changement pouvant assurer le bon fonctionnement des institutions et agences communautaires restructurées ».

Sur l’adhésion de nouveaux membres à la CEDEAO, la Conférence a décidé de mettre en place un comité de chefs d’Etat et de gouvernement composé de la République togolaise, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Ghana, de la République de Guinée et la République fédérale du Nigeria pour adopter les Termes de Références et superviser l’étude approfondie des implications de cette adhésion.

Au titre des questions de paix, de sécurité et de démocratie, la Conférence réaffirme son attachement à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans l’espace CEDEAO qui sont des conditions sine qua non pour le développement économique durable de la région. La Conférence reste préoccupée face à l’expansion des attaques terroristes dans la région et exprime sa totale solidarité avec les pays frappés par le terrorisme. Elle réaffirme sa détermination à poursuivre, sans relâche, le combat contre le terrorisme et salue les efforts déployés aux niveaux national et régional pour prévenir à faire face à ce fléau.

Sur la situation en Guinée-Bissau par exemple, le Président KABORE a rappelé que c’est une situation qui est restée paralysante pendant longtemps sans issue. Un pays dans lequel le Burkina Faso a déployé des troupes aux côtés d’autres troupes pour maintenir la paix. D’où cette mise au point du Président du Faso au cours des échanges avec ses pairs à Abuja : « Nous avons dit aussi bien à la CEDEAO qu’au Président de la Guinée-Bissau que si nous devons rester dans cet enlisement, nous serons obligés de retirer nos troupes parce que non seulement la CEDEAO nous doit de l’argent qu’on ne nous paye pas, mais en plus de cela, nous-mêmes nous avons de grands défis sécuritaires au plan national auxquels nous devons faire face. Toujours est-il que la Guinée-Bissau a proposé des solutions de sortie de crise dont les conséquences vont être le fait que le PAIGC (le parti au pouvoir) qui a exclu un certain nombre de militants va travailler à faire en sorte que tous les militants retrouvent leurs positions d’antan d’avant la crise ». Les autorités bissau-guinéennes se sont également engagées à ce que le parlement puisse se réunir. Elles vont aussi procéder bientôt à « une restructuration au niveau gouvernemental qui va permettre d’ouvrir les perspectives pour aller aux prochaines élections qui doivent pouvoir se dérouler à partir de 2019 ».

Quant au contexte togolais le Président du Faso a réaffirmé la position de la CEDEAO: « Nous avons eu des discussions relativement au Togo où l’accent a été mis sur le dialogue intérieur qui a commencé entre l’opposition et le gouvernement. Nous avons demandé en tout cas que les efforts soient faits pour que cette concertation interne puisse avoir des résultats. Le Président du Ghana et le Président Alpha CONDE suivent en même temps cette discussion interne et nous osons espérer que cela pourra aboutir à des résultats qui vont permettre de pacifier et de trouver des issues heureuses aux préoccupations des uns et des autres ».

Enfin en ce qui concerne la Gambie, les échanges ont porté sur la présence des troupes militaires du Sénégal et du Nigéria qui participent à la sécurisation de ce pays. « Ces forces doivent être prises en charge par la CEDEAO. Là également, c’est le même problème que nous avons : la question de la prise en charge pose problème. Pour l’instant, ce sont les Etats qui prennent en charge ces différentes forces qui sont déployées sur le terrain », a fait remarquer le Président Roch Marc Christian KABORE.

Avant de lever sa séance, la Conférence a rendu un hommage mérité à Madame Ellen Johnson SIRLEAF par un standing ovation, en tant que première femme Présidente africaine, première Présidente en exercice de la CEDEAO et prix Nobel de la paix et aussi pour avoir « conduit le peuple libérien dans la paix et la cohésion tout au long de son mandat ».

 

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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