Les organisations syndicales burkinabés ont commémoré la fête de travail le 1er mai 2016 à Ouagadougou. Une occasion pour elles de réitérer leurs revendications pour de meilleures conditions de travail.
La bourse du travail a refusé du monde le 1er mai dernier. Et pour cause, elle était le lieu de rassemblement des travailleurs pour la marche, organisée à l’occasion de la fête du travail. Hommes et femmes, tous étaient mobilisés pour ladite marche guidée par les responsables des organisations syndicales notamment les centrales syndicales et les syndicats autonomes. De la bourse du travail, les marcheurs se sont rendus à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) où plusieurs ministres les attendaient. Ils ont été reçus par celui de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Pégdwendé Clément Sawadogo. Et c’est Augustin Blaise Hien, Secrétaire Général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB) qui a remis le cahier de doléances du 1er mai au ministre Clément Sawadogo.Dans le cahier, il est détaillé la plateforme revendicative regroupant le pouvoir d’achat et les conditions de vie et travail. Selon le ministre, les doléances des travailleurs seront prises en compte par l’Etat. A l’entendre, le gouvernement tient au respect de toutes les dispositions légales, réglementaires allant dans le cadre de la liberté. C’est pourquoi a-t-il poursuivi, le gouvernement est amené à respecter la liberté syndicale car le Burkina est un pays de droit. A l’en croire, le gouvernement insiste sur le dialogue. De ce fait, l’Etat a promis de travailler pour multiplier les cadres de concertation afin que l’essentiel des questions puisse trouver des réponses dans les cadres organisés. Du reste, selon Olivier Guy Ouédraogo, secrétaire général de la confédération syndicale Burkinabé (CSB), au niveau du monde du travail, l’enjeu actuel de la lutte syndicale est la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement de la transition à l’occasion de la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats de septembre 2015.
Salimata OUEDRAOGO (Stagiaire)
Encadré :
Plate forme minimale du 1er mai 2016
1-Mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris à l’issue de la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats de l’année 2015 au plus tard le 31 décembre 2016
2 Diminution significative des prix des hydrocarbures et répercussion des différentes baisses sur les tarifs des transports
3 Relèvement des premières tranches de l ONEA et de la SONABEL respectivement à 10m3 et a 75kwh sans restriction ou répercussion des différentes tranches ;à défaut ,suppression de la prime fixe et de la redevance .
4 Prise en compte des indemnités et autres accessoires dans le calcul de la pension des fonctionnaires (y compris les fonctionnaires détachés et ceux mis à disposition)
5 Suppression de la commission mixte paritaire de négociations salariales du secteur privé et retour à l’ancien système d applications dans le privé des augmentations décidées par le gouvernement.
6 Remboursement des coupures de salaires opérées par certains opérateurs sur les salaires de travailleurs ayant pris part à la grève générale de septembre 2015 contre le coup d’Etat de Gilbert Diendere et du RSP.
7 Respect des décisions de l’inspection du travail relatives aux demandes d’autorisation de licenciement et la réintégration des travailleurs dont le licenciement a été refuse par l’inspection du travail .
8 Mise en place du cadre de dialogue social
9 Levée des sanctions arbitraires contre les délégués du personnel, les responsables et militants syndicaux
10 Création d un cadre de dialogue social à l’instar des pays de la sous-région conformément à l’acte additionnel no 02/2009/CCEG/UEMOA du 17 mars 2009 consacre par la création du CTDS
11 Suite judiciaire des différents audits et rapports sur la gestion des ministères, des institutions et des sociétés sous le régime Compaoré et sous la transition. Recouvrement de toutes les créations de l’Etat dues par tout dignitaire (ministres, députés, Directeurs Généraux etc…).