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RELACHEMENT DE MME ELLIOT : Roch relève partiellement le défi

L’Australienne Jocelyne Elliot, enlevée avec son époux le 15 janvier dernier à Djibo, au Nord du Burkina, par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a été libérée hier 6 février par ses ravisseurs. Contrairement à elle, son conjoint Dr Kennet Elliot, n’a pas eu cette chance puisque lui est toujours entre les mains des fous d’Allah. L’annonce de la « bonne nouvelle », qui intervient après quelque trois semaines de leur enlèvement, a été faite par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui a assuré que Mme Elliot se trouve au Niger. C’est dire que ce dernier a beaucoup œuvré pour l’obtention de la libération de l’octogénaire. On le sait, le chef de l’Etat du Niger n’est pas à sa première libération car, bien d’autres otages avaient été relâchés, du fait de sa médiation. Et cette nouvelle libération est une autre victoire d’étape pour ce président sortant, fortement engagé dans la lutte contre le terrorisme. Mais au-delà de Mahamadou Issoufou, cette libération constitue un véritable ouf de soulagement pour les autorités burkinabè, notamment le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré qui avait promis, lors de la cérémonie d’hommage aux victimes des attaques terroristes, le 25 janvier dernier à la Place de la nation, de tout mettre en œuvre, en collaboration avec le Niger et le Mali, pour obtenir la libération des deux otages. On revoit encore ces images sur des chaînes de télévision où les populations de Djibo, sorties massivement, demandaient aux autorités de prendre leurs responsabilités en vue de libérer ces otages.

Cette libération est une victoire commune

C’est désormais chose faite depuis ce 6 février, même s’il reste encore beaucoup à faire. C’est un défi partiel que vient de relever le numéro un des Burkinabè car, obtenir une libération, en si peu de temps, n’est pas une partie de plaisir. D’ailleurs, de mémoire d’homme, jamais un otage n’a été relâché après trois semaines seulement de détention. Même l’argument d’AQMI de ne pas impliquer de femmes dans les opérations militaires ne tient pas la route car des femmes otages, AQMI en a pris, et très souvent tué. C’est pourquoi il faut se féliciter de cette libération rapide qui traduit à tous égards la bonne coopération, ou du moins l’excellente coopération qui existe entre le Burkina Faso et le Niger. Car ce n’est un secret pour personne, Niamey et Ouagadougou filent le parfait amour, avec surtout l’avènement du régime en place, et ce pour les raisons que l’on sait. En tout cas, cette libération est une victoire commune et il faut souhaiter que la coopération se renforce davantage entre les pays pour venir à bout des djihadistes. Il faut aussi espérer que le chef de l’Etat nigérien, qui a promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de M. Elliot, parvienne à relever ce défi. Donc, c’est le wait and see.

Colette DRABO

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1 commentaire

Narcisse Kompaoré 8 février 2016 at 9 h 30 min

J Avez-vous confondus les termes relâchement et LIBÉRATION?

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