Le nom de Mohamed Ali Ag Wadoussène ne sera plus qu’un douloureux souvenir pour les Maliens, mais aussi et surtout pour le Français Serge Lazarevic qui aura passé trois ans de captivité entre ses mains, avant d’être libéré en décembre 2014. En effet, les Forces spéciales françaises viennent d’envoyer ad patres, ce responsable opérationnel d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Menée dans la région de Kidal, l’opération qui a abouti à sa mort a fait, selon un communiqué de l’état-major français, deux blessés du côté des Forces spéciales, mais a surtout permis de capturer deux terroristes. Bravo donc à l’armée française qui ne cesse de traquer les djhadistes tapis dans le septentrion malien. En tuant ce responsable d’AQMI, la France se débarrasse d’un ennemi redoutable. Elle enlève, du même coup, une grosse épine des pieds du président malien Ibrahim Boubacar Kéita. Car, faut-il le souligner, depuis la signature de l’accord d’Alger par les groupes rebelles du Nord Mali, on assiste à une recrudescence des attaques terroristes perpétrées par AQMI et ses alliés contre le Mali dont les dernières en date, auront coûté la vie à cinq Casques bleus burkinabè.
En mettant définitivement hors d’état de nuire Mohamed Ali Ag Wadoussène, l’Hexagone fait œuvre de salubrité publique
A travers cette opération, la France aura vengé ces vaillants soldats tombés les armes à la main, pour la cause du Mali et de tous ceux qui ont subi la barbarie meurtrière de AQMI. En mettant définitivement hors d’état de nuire ce chacal du désert, l’Hexagone fait œuvre de salubrité publique. Car, on ne le sait que trop bien, Mohamed Ali Ag Wadoussène n’était pas un enfant de chœur et ce n’est pas Serge Lazarevic qui dira le contraire, lui qui aura subi les pires tortures entre les serres de cet homme et de ses acolytes. Sa mort est un signal fort à l’endroit d’AQMI. Elle traduit notamment la volonté de la France de faire payer cher à tous ceux qui osent s’en prendre à ses ressortissants. Certes, la mort de ce danger public ne saurait anéantir l’organisation terroriste. Car, on le sait, cette nébuleuse est comme une hydre. Lorsqu’on tue l’un de ses chefs, un autre est vite trouvé pour le remplacer. Il n’est donc pas exclu que le successeur de Mohamed Ali Ag Wadoussène se signale aux Français dans les prochains jours. Toutefois, la capture de deux fidèles de Mohamed Ali Ag Wadoussène pourrait permettre aux soldats français de remonter la filière pour porter un coup sérieux à AQMI. Certes, il ne sera pas aisé de faire parler ces fous d’Allah. Mais ces derniers pourraient, par peur, par maladresse ou par instinct de survie, fournir de précieuses informations aux Forces spéciales françaises qui les détiennent. En tous les cas, leur capture est en soi une mauvaise nouvelle pour AQMI. Elle peut avoir un effet psychologique sur les autres membres du mouvement, car aucun d’entre eux ne peut désormais jurer la main sur le cœur, d’être à l’abri d’un assaut des soldats français.
